En savoir plus sur l’incontinence urinaire
Qu’est-ce que l’incontinence urinaire ?
L’incontinence urinaire ou plus communément appelée « fuites urinaires » est la perte incontrôlée de l’urine.
Les fuites urinaires interviennent aussi bien le jour que la nuit. Elles ont bien souvent des répercussions d’ordre psychologique et social.
Si votre vie quotidienne en est affectée, il est nécessaire d’aller consulter un médecin.
Veuillez noter que ces informations proviennent d’Isialys et qu’elles ne remplacent en aucun cas une consultation chez un professionnel de santé.
Quelles sont les causes d’une incontinence urinaire ?
Une synchronisation de muscles et de nerfs est nécessaire pour avoir un fonctionnement normal de la vessie. Lorsque ce système fonctionne normalement, l’urine est retenue dans la vessie grâce à un petit muscle, le sphincter, qui empêche l’urine de s’écouler. Lorsque l’on urine, ce même sphincter s’ouvre et éjecte l’urine par un canal nomme l’urètre.
Quand votre vessie est pleine, un signal est envoyé au cerveau, qui indique que vous avez envie d’uriner. Les muscles de la vessie se contractent en même temps que l’ouverture du sphincter permettant ainsi l’expulsion de l’urine par l’urètre.
Dans le cas où les muscles de la vessie ou du sphincter sont affaiblis ou présentent un dysfonctionnement, des fuites urinaires peuvent survenir.
Plusieurs facteurs peuvent être responsables d’un dysfonctionnement du système urinaire :
- Des maladies : diabète, AVC, Sclérose en plaques, maladie de Parkinson
- La ménopause, la chirurgie, l’obésité et certains médicaments (diurétiques, sédatifs, antidépresseurs, antihistaminiques, alpha bloquants)
L’incontinence urinaire est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.
Chez la femme : la grossesse, l’accouchement et les changements hormonaux arrivant avec l’âge peuvent conduire à une incontinence.
Chez les hommes : la cause principale de l’incontinence urinaire est due aux problèmes de la prostate.
Pour les hommes comme pour les femmes, une lésion du système nerveux, une malformation congénitale ou encore les problèmes psychologiques associes à l’âge peuvent être la cause d’une incontinence urinaire.
L’incontinence urinaire est un problème lie à l’âge, plus on vieillit et plus on a de chance de souffrir d’incontinence.
(Parfois l’incontinence peut aussi toucher les enfants. En règle générale, les enfants scolarisés sont propres. Il peut leur arriver d’avoir des accidents mais ce doit être occasionnel. Dans le cas contraire, ce problème ne doit pas être pris à la légère et les causes doivent être recherchées. Plusieurs facteurs peuvent en être la cause : infections urinaires, problèmes rénaux, problèmes nerveux, constipation, apnée du sommeil, obésité, ou problèmes physiologiques des voies urinaires)
Il y a trois sortes d’incontinence urinaire :
- L’incontinence à l’effort, elle se manifeste dans certains actes de la vie courante quand on tousse, éternue ou pendant la pratique d’un sport. Elle est provoquée par une pression plus intense dans la vessie lors de l’effort, cette pression bat la résistance du sphincter et provoque des pertes urinaires en plus ou moins grande quantité.
- L’incontinence d’urgence, elle se manifeste par des fuites urinaires qui interviennent au moment où vous ressentez une forte envie d’uriner. C’est souvent le résultat d’une vessie hyperactive.
- L’incontinence par regorgement, elle résulte d’un trop-plein d’urine dans la vessie. Elle se manifeste par un écoulement constant de l’urine et une envie très fréquente d’aller aux toilettes. Cette forme d’incontinence est plus rare chez les femmes que chez les hommes.
Comment diagnostiquer une incontinence urinaire ?
Lors de la consultation, le médecin posera des questions sur vos antécédents médicaux et procèdera à un examen.
La consultation de base comprend :
- Le test d’effort à la toux
- Analyse d’urine
- Bilan urodynamique
Dans la plupart des cas, le médecin saura identifier les causes de l’incontinence et sera en mesure de les traiter. Les causes peuvent être multiples : constipation, infections urinaires, infection ou irritation vaginale, ou la prise de certains médicaments.
Veuillez noter que ces informations proviennent de BARD Médical et qu’elles ne remplacent en aucun cas une consultation chez un professionnel de santé.
Quels traitements ?
Le traitement approprié va dépendre de trois facteurs :
- La forme de l’incontinence
- Le degré de l’incontinence
- La cause de cette incontinence
Plusieurs traitements seront probablement nécessaires, votre médecin vous préconisera au début le traitement le moins invasif. Si la méthode ne fonctionne pas, le médecin se dirigera vers d’autres options.
Contrôler ce que l’on boit.
Le fait de noter tout ce que l’on boit est une des méthodes pour prévenir des infections urinaires. Il est fortement préconisé de boire 6 à 8 verres d’eau par jour pour limiter les risques d’infections. En revanche, les jus de fruits, les boissons à base de caféine, le thé peuvent irriter la vessie, il est donc recommandé de limiter leur consommation.
Faire travailler sa vessie.
Pour cela il est nécessaire de noter :
- La fréquence à laquelle vous allez aux toilettes
- A quel moment vous buvez et à quel moment vous avez des fuites
Pour noter toutes ces informations il est recommandé d’utiliser un calendrier mictionnel.
Si vous n’avez pas l’habitude d’aller aux toilettes assez souvent, votre médecin vous préconisera d’y aller toutes les heures ou toutes les deux heures pendant la journée. En régulant ainsi votre vessie, les fuites doivent devenir de moins en moins fréquentes notamment dans l’incontinence à l’effort et l’incontinence d’urgence.
La rééducation de la vessie.
Avec cette technique, vous devez aussi utiliser un calendrier mictionnel puisque vous devez noter à chaque fois que vous allez aux toilettes. Le but principal est de réduire la fréquence des mictions. L’urologue vous demandera d’augmenter le temps d’espacement entre chaque miction entre 15 à 30 minutes par semaine.
Les exercices du Dr Kagel.
Le plancher pelvien supporte la vessie, le rectum et le vagin. En 1948 le Dr Kagel suggéra de faire des exercices pour renforcer le plancher pelvien. Comme tous les exercices, il doit être effectue régulièrement pour être efficace. Cette technique consiste à contracter les muscles du plancher pelvien, ces muscles étant utilisés pour retenir l’urine et pour arrêter l’écoulement de l’urine. Il faut contracter les muscles deux secondes puis les relâcher deux secondes et ainsi de suite. Si c’est trop facile, faites la même chose en maintenant cinq secondes.
Si aucune de ces méthodes ne fonctionnent, il faudra essayer d’autres traitements :
Les médicaments.
Certains médicaments permettent de traiter l’incontinence soit en resserrant le col de la vessie ou en relâchant ses muscles.
Si vous êtes une femme et que votre incontinence est causée par la ménopause, les traitements hormonaux peuvent vous aider.
Cependant, les médicaments présentent des risques et des effets secondaires. Il est donc important de les évoquer avec votre médecin.
Les dispositifs médicaux.
Il existe des inserts urétraux, des tampons absorbants ou encore des sondes urinaires.
Thérapie interventionnelle.
On propose des injections dans la paroi de l’urètre pour l’aider à se resserrer et éviter ainsi les fuites urinaires. Le Boto et la stimulation de serfs sont aussi des solutions permettant le contrôle de l’incontinence d’urgence.
La chirurgie.
Si les autres traitements n’ont pas permis de traiter l’incontinence, une chirurgie peut être proposée. Plusieurs techniques existent : bandelette de soutien de la vessie, dispositifs médicaux pour contrôler l’écoulement de l’urine.
Si vous n’avez toujours pas trouvé de traitement efficace à votre incontinence, d’autres options existent. Parlez-en à votre médecin, vous verrez avec lui les avantages et les risques de ces autres traitements.
Ne laissez pas votre incontinence prendre le dessus sur votre vie, dès les premiers symptômes consultez un urologue. Il vous aidera à trouver le traitement adapté pour que vous puissiez reprendre vos activités.